26 février 2007

Babadi, le reggaeman comorien

babadi Bienvenue dans l’Océan Indien. Et plus précisément dans les Comores, une île à moitié française avec Mayotte et à moitié indépendante avec Ajouan. "Kaya Survive" est un morceau de Babadi en hommage à Kaya, le chanteur rasta de l’île Maurice assassiné après son arrestation dans des circonstances plus que douteuses par les forces de l’ordre mauricienne.
Un événement qui a chamboulé la vision des jeunes de tout l’archipel.
"fight":


Rappelant que le code noir qui régissait l’esclavage n’est pas oublié, les gens sont conscients de l’hypocrisie politique de la décolonisation car la lutte contre l’oppression et le racisme est toujours d’actualité sur les îles de l’océan indien.
babadi Babadi est un groupe de reggae originaire de Mayotte qui mélange subtilement les rythmes du reggae Africain avec des textes engagés, et la musique traditionnelles des Comores : le Mgodro. Une musique, entre tradition : Chigoma et modernité : Ya Léo.
Les titres sont en français et en chimahoré la langue comorienne… que l’on nomme aussi Maoré, c’est la langue issue du swahili de Mayotte.
Babadi, c’est le chanteur Mohamed Ahmed.il est né le premier août 1970 à Pamandzi (Mayotte). Sa sœur n’arrivait pas à prononcer son nom Mouamadi et l’appellé Babadi, un surnom qui lui est resté.
Il a été initié à la musique par ses frères musiciens. Il commencera par faire les cœurs pour le groupe de son frère avant de se lancer. En 1990, Babadi part pour la France pour faire ses études à Grenoble.
babadi Les albums de Babadi dont le premier «Chigoma Ya Léo», sorti en 1997, et dont le refrain « Wanazoni », est souvent scandé lors des manifestations à Mayotte.
Il sort RAHACHIRI l’année suivante (1998).
En 1999 l’album« Traditional and roots », est une compilation de ses deux premiers opus.Sort alors l’excellent et corrosif album «Résistance» en 2000.
Et son petit dernier le chat et la souris en 2002« : « La situation sociale se dégrade de jours en jours et les politiciens sont là, comme le chat, pour faire peur à la souris, afin que cette dernière se taise et subisse. » C’est à Grenoble, au Studio 3 qu’a été enregistré cet album.
Babadi est un défenseur du mouvement rasta qu’il défend dans sa musique.
Le reggae une musique militante à Mayotte considérée comme diabolique par les caddies, les chefs religieux musulman. Ce que dénonce Babadi avec le titre MNAFIQUE (hypocrites).
babadi
Comment concilier le reggae, le rastafarisme et l'islam ?
"Pour les Jamaïcains, Haïlé Sélassié est le dieu vivant sur terre. Moi, qui suis issu d'une culture islamique, je dirais plutôt que c'est la lumière de Dieu qui existe, afin que l'Afrique puisse s'identifier pleinement à Dieu sans intermédiaire, car nous sommes les créatures de Dieu.
Tu chantes en français, en anglais et en langue locale
C'est la langue parlée à Mayotte, le chimahoré, c'est du swahili propre à Mayotte, mais qui est comprise dans tous les archipels. La chanson Rikiya Ar Ari, parle de ce que les gens se racontent quotidiennement dans les rues. Je mets en garde les gens contre le développement de Mayotte qui entraîne certaines personnes dans la délinquance, le ghetto. Si on veut se développer, ce serait bien de prendre plutôt le côté positif de la métropole."Babadi
babadi " Oui, plus les Comores plongent, plus le racisme monte entre les îles voisines. C'est grave pour l'avenir, on va tout droit vers un futur Rwanda ; imagine le jour ou la France n'est plus là et que l'on doive s'unir …… c'est le bain de sang assuré ! tout cela fait peur. "
Tes projets dans l’avenir ?
"Faire connaître la culture Mahoraise aux français, Mayotte est français et les Français ne connaissent pas l’île aux tortues. Des concerts sont en préparation pour la France. En ce moment on s’occupe de la distribution, car les distributeurs sont comme les politiciens français : ils ont peur de l’inconnue, or des français musulmans et noirs de surcroît, sa dérange. On à tous quelque chose à gagner, à mieux se connaître, nous par l’ouverture sur le monde qu’offre la technologie occidentale et vous par le respect des choses simples de la vie, la tolérance et les couleurs, car il fait plutôt gris de part chez vous, non ?" Babadi

"comores unit" :

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